Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a annoncé dimanche 5 novembre qu’il y avait eu, dans l’agglomération parisienne, 257 actes antisémites et 90 interpellations depuis le 7 octobre, début du conflit entre le Hamas et Israël.
« On est déjà à 257 faits »à Paris et dans les trois départements de la petite couronne (Val-de-Marne, Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis), « plus que sur une année entière »a rapporté le haut fonctionnaire, réuni sur BFMTV.
Suite à ces actes antisémites « près de 90 interpellations » ont eu lieu des « auteurs d’insultes, de tags, voire de violences », un M. Nuñez détaillé. Il n’y a pas « pas de kind de profila ajouté le préfet de police. On retrouve tous les profils, des jeunes gamins, qui disent des choses très graves (mais aussi des) personnes plus ancrées dans la défense de la trigger propalestinienne et qui dérapent ».
A ce stade, il n’y a pas eu de personne challenge de la mouvance d’ultradroite parmi les interpellés, a ajouté le préfet de police. Sur les 257 actes antisémites, seulement « 124 plaintes » ont été déposées, a encore annoncé M. Nuñez, en incitant les victimes à porter plainte pour que des enquêtes puissent être engagées.
Etoiles de David taguées sur des immeubles
Le préfet de police de Paris est également revenu sur les étoiles de David taguées sur plusieurs immeubles de Paris et de son agglomération. Il est eu « jusqu’à 250 candidatures de cette étoile », a déclaré Laurent Nuñez. Il s’agit d’une « affaire atypique par rapport aux autres actes antisémites »at-il ajouté, évoquant une « motion coordonnée ». Cet acte « semble impliquer une équipe d’auteurs »at-il poursuivi.
Les étoiles, bandes dessinées au pochoir bleu, ont été apposées « parfois sur des immeubles où parviennent des personnes de la communauté juive, parfois non ». Il y avait une « volonté que ces étoiles soient vues »a encore affirmé le préfet de police.
Un couple de Moldaves a été interpellé le 27 octobre pour avoir tagué une étoile de David bleue dans le 10e arrondissement. Le couple a déclaré avoir commis cette infraction à la demande d’un tiers, vivant en Russie, a dit à l’Agence France-Presse (AFP) une supply proche de l’enquête. Des déclarations qui n’ont pas pu être confirmées par les enquêteurs et qui doivent encore faire l’objet de vérifications.
Sur l’ensemble de la France, « 857 actes antisémites » ont été recensés depuis le 7 octobre, soit « autant en trois semaines » que sur « toute l’année écoulée »avait indiqué mardi le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin.