- Inexploitée depuis une trentaine d’années, la carrière du Tahun, au nord de la Loire-Atlantique, pourrait reprendre du service après l’autorisation préfectorale délivrée cet été.
- Un collectif de riverains, opposés au projet, appelle à une nouvelle journée d’motion ce samedi.
C’est un « très bel endroit », « paisible », avec « une grande place pour la nature ». Pendant trente ans, la végétation a repris ses droits dans l’ancienne carrière du Tahun, à Guémené-Penfao, website privé qui s’est petit à petit transformé en lieu de promenade et de baignade pour certains habitants du nord de la Loire Atlantique.
Mais le paysage pourrait bientôt changer après que la préfecture un autorisé cet été le groupe Pigeon à exploiter de nouveau le website de grès et de schiste. Pendant quinze ans, sur plus de 7 hectares, 2,6 hundreds of thousands de tonnes de roches seront extraites pour produire du granulat en vue de travaux d’aménagements, et notamment de routes, dans le grand Ouest. Un projet qui conteste un collectif de riverains, qui appelle à une manifestation samedi avant le doable dépôt d’un recours juridique.
Pour Jean-Luc Vrignon, membre du collectif Carrière du Tahun qui revendique 300 adhérents et sympathisants, le projet pose en effet de nombreux problèmes, notamment sur le plan environnemental : « C’est une disaster, estime le fleuve, qui habite à environ un kilomètre. D’abord automobile il y a ici une faune et une flore endémiques, avec des vipères, plusieurs espèces d’orchidées… Il y a aussi la query de l’eau : ils vont creuser et vider le lac qui s’était formé sur une nappe, cela paraît fou à l’époque dans laquelle on vit ! »
Autre sujet de controverse, la possibilité pour l’exploitant de la carrière d’enfouir des déchets inertes sur place. « Il y a un risque de air pollution des sols et des nombreuses sources que nous avons recensées, poursuit Jean-Luc Vrignon. On craint aussi pour le débit du Don, qui va être totalement bouleversé. »
Des inquiétudes et des tensions
Des inquiétudes qui se retrouvent dans les communes environnantes. Avec son homologue du Gâvre, le maire de Conquereuil Jacques Poulain a déposé fin août un recours gracieux auprès de la préfecture, pour contester l’autorisation délivrée en juillet. « La première raison, c’était le trafic routier, argumente le maire, qui indique ne pas avoir reçu de réponse du préfet, mais avoir bientôt un rendez-vous en sous-préfecture pour aborder ce file épineux. On craint de fortes nuisances puisque 80 % du trafic est prévu pour passer par notre bourg, dont une partie dans le centre. Mais nous avons élargi le recours, automobile on s’inquiète également sur les questions de qualité de l’eau. » Selon les opposants, les études, qui remontent pour certaines à près de dix ans, seraient en partie erronées.
Sollicités, ni le groupe Pigeon ni la mairie de Guémené-Penfao, favorables au projet, n’ont répondu aux sollicitations de 20 minutes. Il faut dire que le sujet crée des tensions dans cette commune de 5.000 habitants et aux abords, alors que l’hôtel de ville a été récemment plusieurs fois dégradé par de potentiels opposants, avec plusieurs inscriptions « Zad du Tahun » retrouvées. « Ce sont des actes individuels, qu’on ne peut pas maîtriser, se défend Jean-Luc Vrignon. Par contre, si l’on n’est toujours pas écouté, nous continuerons à mener des actions de désobéissance civile. Nous ferons tout pour que le chantier ne se fasse pas. »
Ces dernières semaines, le chantier a été entouré de barbelés et d’équipements de caméras, en vue de la préparation des premiers travaux. Samedi, « plusieurs centaines de personnes » sont attendues non loin pour une « farandole sauvage, festive et déterminée » qui s’élancera à 13h30.