La chef de file des députés LFI Mathilde Panot et l’essayiste Caroline Fourest. AFP / GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP / BERTRAND GUAY
Invité de BFMTV dimanche soir, l’essayiste a refusé le «deux poids, deux mesures» sur la mort des enfants israéliens et palestiniens. Si «c’est toujours grave», les deux drames «n’entraînent pas», selon elle, «la même réaction».
Haro sur Caroline Fourest. Alors que les Insoumis poursuivent leur stratégie de la terre brûlée, en refusant de qualifier le Hamas de mouvement terroriste et en dénonçant davantage la réplique israélienne que l’attaque islamiste du 7 octobre, des propositions de l’essayiste sont montées en épingle depuis quelques heures . Invitée de BFMTV dimanche soir, la journaliste a balayé d’un revers de major «la rhétorique du “deux poids, deux mesures» qu‘il faut manier avec précaution.» Et de dénoncer la «relativisation qui tente de renvoyer dos à dos les victimes sans tenir compte des intentions et du contexte. Ou, c’est fondamental.»
Fort de ce constat, Caroline Fourest a été considérée «qu‘on ne peut pas comparer le fait d’avoir tué des enfants de manière appropriée, comme le fait le Hamas, et le fait de tuer des enfants involontairement, en se défendant, comme le fait Israël.» Si «un enfant qui meurt, d’un côté ou de l’autre, c’est toujours grave»selon l’essayiste, «cette distinction intellectuelle et morale» doit se faire voiture «ce n’est pas la même démarche, ce n’est pas la même intention, et c’est regular que ça n’entraîne pas exactement les mêmes réactions, les mêmes commentaires.»
Malgré une analyse qui se voulait nuancée, elle a provoqué l’ire des Insoumis. Dans un communiqué, diffusé lundi soir, le chef de fichier des députés insoumis Mathilde Panot un “inviter», au nom de son groupe, «choqué» face à des propos «dangereux et racistes», «l’Arcom (Ex-CSA) à prendre toute sa half dans le traitement de cette affaire.» Avant de demander de «rétablir les droits de toutes les victimes civiles, notamment des enfants», et de «prendre en conséquence les mesures qui s’imposent.»
Pourquoi une telle saisine de la half des Insoumis, qui s’étaient déjà remis à la justice après les déclarations polémiques du chanteur Enrico Macias ? La députée du Val-de-Marne accuse Caroline Fourest de «semblent relativiser la gravité de la mort d’enfants palestiniens.» Voilà pourquoi les élus LFI «ne peuvent pas rester muets devant de tels propos par lesquels les droits les plus fondamentaux (…) ont été piétinés.»
La Nupes a beau s’être fracturée comme rarement ces dernières semaines, à la faveur de la crise au Proche-Orient, le premier secrétaire du PS Olivier Faure a rejoint les crises d’orfraie des Insoumis. En brocardant des «distinctions pseudo-intellectuelles honteuses.» Face à la polémique qui a agité les réseaux sociaux, Caroline Fourest persiste et signe : «Je maintiens, malgré la meute, qu’il existe une différence d’intention fondamentale entre cibler des enfants pour les décapiter et perdre la tête au level de bombarder le Hamas au milieu d’enfants. Comme je maintiens que c’est grave de tuer des innocents.»