Emmanuel Macron va se rendre mercredi au Grand Orient de France, qui célèbre les 250 ans de son appellation, pour un échange avec plusieurs obédiences maçonniques au cours desquelles il pourrait notamment évoquer le sujet délicat de la fin de vie.
Après Emile Loubet (1899-1906) et son prédécesseur François Hollande, il est seulement le troisième président de la République en exercice à se déplacer rue Cadet, à Paris, au siège du Grand Orient, principale obédience française de francs-maçons, à relevé mardi fils entourage.
L’event de sa venue est le 250e anniversaire du second où les francs-maçons de la Grande Loge de France ont décidé de s’appeler Grand Orient, et le chef de l’Etat souhaite manifester la « reconnaissance de la République » à son respect, selon l’Elysée. « La franc-maçonnerie française a beaucoup œuvré à l’édification de la République, notamment la IIIe République », a expliqué un conseiller à des journalistes.
Réparer le « lien entre l’Église et l’État »
Après une visite des temples Lafayette et Corneloup, Emmanuel Macron participera à un déjeuner offert par le grand maître du Grand Orient Guillaume Trichard, en présence des grands maîtres d’autres obédiences maçonniques (Grande Loge de France, Grande Loge nationale française, Droit humain, Grande Loge féminine de France, Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra).
Selon l’Elysée, ils évoqueront les sujets liés notamment à la laïcitéardemment défendue par la franc-maçonnerie, dont certains cercles avaient peu apprécié le discours prononcé par le président en 2018 devant la Conférence des évêques au collège des Bernardins à Paris.
Emmanuel Macron avait alors dit vouloir « réparer » le « lien entre l’Eglise et l’Etat », « abîmé » notamment par le bras de fer sur le mariage homosexuel — des propositions parfois sélectionnées comme une entorse à la séparation de l’ Eglise et de l’Etat. Ce « malentendu » s’est « dissipé au fil du temps », a assuré le conseiller présidentiel, estimant que le Grand Orient « partage » la volonté du chef de l’Etat de préserver « l’unité nationale » — une priorité martelée depuis un mois face aux risques d’importation en France du conflit au Proche-Orient.
Questions de bioéthique
Le déjeuner devrait également permettre d’aborder les questions de bioéthique et notamment « la query de la fin de vie et du projet de loi qui est en cours d’élaboration », a poursuivi ce conseiller. Le président devrait ensuite l’aborder dans un discours, at-il ajouté, sans dire s’il dévoilera le contenu du texte en préparation ni s’il précisera le calendrier.
Le projet de loi doit être théoriquement présenté en décembre en Conseil des ministres. A ce stade, la création d’une « aide lively à mourir » reste suspendue aux arbitrages d’Emmanuel Macron.