Haro sur les œufs ! A l’subject d’une étude rendue publique lundi 20 novembrel’agence régionale de santé (ARS) d’Ile-de-France maintient sa recommandation de ne pas consommer les œufs de poules domestiques de l’agglomération parisienne après la mise en évidence de « teneurs importantes » en dioxines, furanes, PCB et PFAS, quatre familles de polluants organiques persistants (POP) dangereux pour la santé. Au complete, plus de 90 % des œufs analysés ne sont pas conformes aux valeurs seuil.
Les œufs sont des marqueurs très utilisés en toxicologie pour caractériser la air pollution de l’environnement. Aussi, ces résultats confirment une « contamination généralisée » des sols à l’échelle du territoire urbain francilien. Interrogée par Le Mondel’ARS évoque « une souffrance de santé publique générale en France » à laquelle n’échappe pas la région parisienne.
La recommandation de l’autorité sanitaire concerne 410 communes dont Paris, l’ensemble de la Seine-Saint-Denis, des Hauts-de-Seine, du Val-de-Marne et certaines communes de Seine-et-Marne, des Yvelines, d’Essonne et du Val-d’Oise. Elle s’applique à l’ensemble de la inhabitants et particulièrement aux femmes enceintes, allaitantes et aux enfants, précise l’ARS. L’exposition aux POP, y compris au cours du développement fœtal, peut avoir de nombreux effets sur la santé à lengthy terme : augmentation du risque de cancers, troubles de la fertilité, perturbations du système endocrinien ou troubles du métabolisme – comme le diabète par exemple.
Air pollution diffuse
Dans les élevages professionnels en plein air, les contrôles réalisés par le ministère de l’agriculture n’ont détectés « Aucune non-conformité depuis cinq ans sur les prélèvements au niveau nationwide et en Ile-de-France », précise l’ARS. Ces contrôles sont toutefois peu fréquents. Une « montée en puissance » a été engagé en 2023, indique-t-on de même supply.
En avril, l’ARS avait déjà émis la même recommandation, à titre conservatoire, à l’échelle de toute l’Ile-de-France. Une première alerte avait été donnée en février 2022 avec la révélation par Le Monde de niveaux importants en dioxines, furanes et PCB dans des œufs de poules élevés en plein air à proximité de l’incinérateur d’ordures ménagères d’Ivry-Paris XIII, le plus grand d’Europe. L’étude, réalisée par la fondation ToxicoWatch, spécialisée dans l’analyse toxicologique des polluants émis par les incinérateurs, à la demande du Collectif 3R (pour « réduire, réutiliser, recycler »), avait conduit l’ARS à diligenter ses propres investigations sur ces trois familles de POP.
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