Invité sur BFMTV, ce dimanche, Gabriel Attal, le ministre de l’Éducation est revenu sur les perturbations recensées pendant l’hommage à Dominique Bernard et à Samuel Paty, le 16 octobre.
Le 6 novembre, “183 élèves exclus” ne feront pas leur rentrée, après avoir “perturbé ou contesté” l’hommage rendu aux professeurs Dominique Bernard et Samuel Paty qui s’est tenu dans tous les établissements de France, lundi 16 octobre, a a déclaré Gabriel Attal, ce dimanche 22 octobre, dans l’émission “C’est pas tous les jours dimanche”.
“Ils ne reviendront pas dans l’attente de leur conseil de self-discipline”, a affirmé Gabriel Attal, évoquant au complete plus de “500 perturbations et contestations” recensées sur toute la France pendant ce temps d’hommage.
Mardi 17 octobre, au lendemain de l’hommage, le ministère de l’Éducation nationale avait d’abord annoncé “179 saisines du procureur de la République” à la suite d’incidents. Mais le lendemain, la rue de Grenelle avait revu son bilan à la hausse, évoquant « au moins 357 perturbations et contestations ».
“Plusieurs dizaines” d’élèves radicalisés
Gabriel Attal a également évoqué “plusieurs dizaines” d’élèves radicalisés, qui “retiennent toute notre consideration”. Jeudi 19 octobre, sur France 2, le ministre avait annoncé “travailler à des mesures” qui permettent de “sortir” les élèves radicalisés des établissements scolaires. “Dans certains cas, quand sur des signes qui attestent d’une potentielle dangerosité, je souhaite que ces élèves puissent être sortis de nos établissements scolaires”, at-il expliqué.
“Je crois au rôle de l’éducation pour lutter contre ces phénomènes d’embrigadement et de radicalisation, mais dans certains cas, le niveau d’embrigadement est tel, qu’on ne se bat plus à armes égales”, a expliqué Gabriel Attal .
“Il y a un principe que je défends, c’est le principe de sécurité. On est à l’oeuvre pour que ces élèves-là ne soient plus au contact des élèves et des enseignants”, a-t-il ajouté. “Il ne faut pas les laisser dans la nature”, ni “au milieu d’autres élèves”, at-il poursuivi.
Interrogé sur le lycéen de 17 ans, interpellé le 20 octobre, pour avoir tenté d’introduire une bouteille d’acide chlorhydrique dans le lycée professionnel Colbert à Petit-Quevilly (Seine-Maritime), Gabriel Attal a salué la “très grande vigilance” du personnel de l’établissement. “Tous les moyens sont mis en œuvre pour assurer la sécurité de nos élèves (…) il ya tout ce qui se voit et tout ce qui ne se voit pas”, a-t-il ajouté.
“Je me bats pour que les règles soient respectées”
Le ministre de l’Éducation nationale a également rappelé son attachement à la laïcité. “Je me bats pour que les règles soient respectées” dans les établissements scolaires, mais “aujourd’hui, il y a un enseignant sur deux qui déclare s’être auto-censuré”, at-il déploré.
“Les islamistes qui cherchent à s’en prendre à notre école s’en prennent aux valeurs qu’on défend”, a estimé Gabriel Attal.
Revenant sur l’attaque d’Arras, où l’enseignant Dominique Bernard a été tué au couteau par Mohammed Mogouchkov, Gabriel Attal a reconnu que le “suivi qui n’a pas empêché le terroriste de passer à l’acte”. Le terroriste de 20 ans était suivi par la DGSI depuis l’été 2023 et fiché S depuis début octobre.
“On doit avoir en tout lieu une organisation qui permette d’éviter qu’un intrus” entre dans une école, at-il plaidé. Néanmoins, “beaucoup a été fait ces dernières années pour que les signaux d’enseignants remontent systématiquement”, a-t-il affirmé.