« La forêt de la douleur »titre Ouest-France au sujet de ce drame. Un demi-siècle après la tragédie d’Ermenonville (Oise), cicatrice indélébile dans l’histoire de l’aviation civile, la France commémore ce dimanche 3 mars 2024 le 50e anniversaire de la plus grande disaster aérienne survenue sur son sol, qui a coûté la vie à 346 passagers issus d’une douzaine de pays.
Retour sur le destin funeste du vol 980 de la Turkish Airways, qui aurait pourtant pu être évité, selon de nombreux rapports.
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Un vol Paris-Londres
France. Dimanche 3 mars 1974. 11 h 32. L’avion TC-JAV du vol Turkish Airways 981 – en provenance de l’aéroport d’Istanbul-Atatürk et en path de Londres – décolle de Paris-Orly, après une courte escale au cours de laquelle 50 personnes descendantes et 216 nouveaux passagers embarquent, vers une vacation spot qu’ils n’atteindront jamais.
L’appareil est un DC-10 du constructeur américain McDonnell Douglas. À bord se trouvent 13 membres d’équipage et 333 passagers. Une majorité de supporters de l’équipe d’Angleterre de rugby compose les nouveaux arrivants. Ils ont assisté à la veille à un match contre la France qui s’est soldée par un nul. N’ayant pu s’envoler à bord de la British Airways, paralysée par une grève, ils ont été pris en cost par la compagnie turque.
Outre 176 Britanniques, l’avion compte également 44 Turcs, 48 Japonais, 25 Américains, 16 Français mais aussi des Brésiliens, des Argentins et des Indiens. En cette fin de matinée, l’appareil quitte pour la dernière fois le macadam et s’envole vers l’Est, puis bifurque quelques minutes plus tard au-dessus de Meaux (Seine-et-Marne), en path du Nord, pour ne pas survoler la capitale.
« La carlingue à éclaté »
Moins de dix minutes après le décollage, un contrôleur aérien chargé de suivre le vol entendu dans le cockpit une « émission confuse, mêlant un fort bruit de fond, et des…