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Lors de sa garde à vue, Joël Guerriau (ici en février 2020) a découvert de nombreux problèmes personnels, dont la mort de son chat, pour expliquer la présence d’extase chez lui, révèle « Médiapart ».
JUSTICE – C’est « un acte d’inadvertance ». Au cours de sa garde à vue, le sénateur Horizons de Loire-Atlantique Joël Guerriau, mis en examen pour avoir drogué la députée Sandrine Josso en vue d’une éventuelle agression sexuelle, s’est expliqué ce mardi 21 novembre sur les raisons pour lesquelles il aurait versé un sachet d’ecstasy dans le verre de sa collègue et amie. Et comme le révèle Médiapartqui a pu consulter les procès-verbaux, ses explications étaient pour le moins lunaire.
« Je suis désolé de ce qui se produit, je n’avais pas conscience de tout ça, je ne sais pas les conséquences de ce style de produit », a d’abord déclaré le sénateur à la commissaire de police qui l’interrogeait le 15 et 16 novembre dernier.

« Je voulais le prendre moi. C’est sûr. »
Celui qui guarantee ne pas connaître « la nature » exacte de la poudre retrouvée dans sa delicacies lors des perquisitions, a assuré qu’un autre sénateur le lui avait donné. Ensuite, il a expliqué pourquoi il avait accepté de prendre ces sachets, évoquant les élections sénatoriales« des moments difficiles psychologiquement, très lourds ». « Je voulais essayer, je suis un peu « fou » pour ça », at-il encore affirmé.
Puis, Joël Guerriau explique avoir finalement rétropédalé et ne pas avoir consommé de stupéfiant pendant la campagne des sénatoriales. Il ressort finalement les sachets d’ecstasy à la mi-novembre à trigger de problèmes personnels, dit-il. initialement, le sénateur de Loire-Atlantique avait « peur » de se retrouver seul à Paris après sa réélection au Sénat. Deuxièmement, l’homme de 66 ans invoque la mort de son chat, prénommé « Papichat ». Et troisièmement, le « most cancers ” d’un ami à lui.
Ces trois raisons l’auraient conduit, selon lui, à verser le sachet de poudre blanche dans une coupe de champagne, qu’il ne boira pas, résultant ne « pas boire d’alcool tout seul ». Joël Guerriau juge qu’« il est attainable » que ce soit ce verre qu’il a ensuite tendu à Sandrine Josso.

« Je voulais le prendre moi. C’est sûr. Je ne l’ai pas fait avant qu’elle vienne, c’est sûr. En voyant les verres, après je me suis dit : « Putain, c’est lequel ? « », abonde celui qui guarantee que la députée « allait bien » quand elle est montée dans son taxi pour rentrer. Le chauffeur de taxi avait pourtant affirmé dans sa déposition que « l’état de la femme était symptomatique de quelqu’un qui était drogué ». Sandrine Josso elle-, même dans un témoignage lundi sur France 5 à fait partie de « palpitations, des sueurs » avant de monter dans le véhicule.
Une défense communiquée
Le 19 novembre, l’avocat de Joël Guerriau, Rémi-Pierre Drai a assuré que c’est « une erreur de manipulation qui a provoqué le drame désagrément ». « Il avait acquis cette substance dont il ne connaissait pas la nature. Il ne savait pas que c’était de l’extase »avait-il encore défendu.
Une défense qui a été particulièrement appréciée par l’avocate de Sandrine Josso, Me Julia Minkowski. « Chacun a le droit de se défendre comme il veut. Joël Guerriau doit évidemment se défendre. Mais accuser Sandrine Josso de mensonge sur un level précis qui est objectivement vérifié par le file, je vous avoue que là, je suis dans une certaine perplexité », at-elle réagi ce mardi 21 novembre au micro de RMC. « La thèse de l’erreur de manipulation me semble complètement tirée par les cheveux. »

Mis en examen et placé sous contrôle judiciaire vendredi soir, Joël Guerriau, banquier de occupation et sénateur depuis 2011, a été suspendu samedi de sa famille politique et de son groupe parlementaire et obligé de « se mettre en retrait » de ses activités de parlementaires.
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