Les brokers d’Enedis, gestionnaire du réseau public de distribution d’électricité, pleurent un de leurs. Samedi 4 novembre, en fin de journée, un technicien a perdu la vie. Selon nos informations, ce père de trois enfants est mort électrocuté au cours d’une intervention dans la commune bretonne de Pont-Aven (Finistère). Il était venu spécialement en renfort du Sud-Ouest, depuis sa base opérationnelle d’Auch (Gers), pour réparer les dégâts causés sur le réseau par la tempête Ciaran. Celle-ci mobilise environ 2 400 techniciens en Bretagne et 1 000 en Normandie, depuis la nuit du 1euh au 2 novembre.
Parmi eux, outre des brokers locaux et des prestataires, 1 400 sont des salariés d’Enedis issus d’autres régions de la France. Ces volontaires font partie de la drive d’intervention rapide d’électricité, contingent mis en place après les violentes tempêtes de décembre 1999. Dès le 4 novembre, leurs efforts avaient déjà permis de rétablir le courant de plus de 1 million de foyers – le lundi 6 au matin, au décompte de 7 h 30, il en restait encore 93 000 sans électricité.
Une seconde tempête, Domingos, met à contribution des effectifs supplémentaires. Dans la nuit du 4 au 5 novembre, elle a frappé d’autres départements de la côte atlantique, en particulier la Charente-Maritime et la Gironde. 6, à 8 heures, Domingos privé d’électricité encore 33 000 foyers – contre près de 50 000 la veille au soir, et 160 000 la veille au matin, avant l’intervention de lundi 1 000 salariés et prestataires d’Enedis, filiale à 100 % du groupe public EDF.
« L’entreprise est vraiment sous le choc »
Le 2 novembre, la fédération syndicale CGT des mines et de l’énergie saluait l’” fiançailles ” et les « valeurs humanistes » de tous les brokers impliqués, « quelles sont les situations climatiques »tout en appelant déjà les employeurs à « organisateur (la) safety ” et à « garantir (l’)intégrité physique » des équipes.
Après le drame de Pont-Aven, le maire (sans étiquette) de la commune, Christian Dautel, un hommage à ces brokers, dans le quotidien Ouest-Francepour leur travail « de nuit, dans des situations complètement dantesques avec des rafales de vent et de pluie, dans le froid et la boue ». Le parquet de Quimper a annoncé à l’AFP l’ouverture d’une enquête judiciaire sur les circonstances du décès.
« L’entreprise est vraiment sous le choc »déclare Jean-Philippe Lamarcade, directeur régional d’Enedis en Bretagne. « Le secteur de l’énergie est en deuil »écrit de son côté Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique, sur X (anciennement Twitter).
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