Le maire de Lyon, Grégory Doucet.
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Le 9 septembre 2020, le maire de Lyon Grégory Doucet posait la première pierre de la mosquée Imam Malik de Gerland. L’initiative n’avait pas manqué de susciter la controverse, l’édile écologiste ayant refusé la veille de participer à la cérémonie catholique du Vœu des Échevins au nom du « respect du principe de laïcité ». Trois ans plus tard, Grégory Doucet a inauguré mercredi cette même mosquée, se félicitant de « l’aboutissement d’un lengthy projet », rapporte Le Progrès.
Il n’en fallait pas plus pour renouveler la polémique, d’aucuns questionnant le rapport parfois ambigu de l’édile avec le idea de laïcité. Depuis son élection, Grégory Doucet refuse en effet toujours de participer à la cérémonie du Vœu des Echevins, une custom lyonnaise remontante au XVIIe siècle, et devenu depuis un rendez-vous au cours duquel le maire de Lyon et les élus de la ville doivent remettre un écu d’or à l’archevêque. « Nous sommes étonnés de voir le maire de Lyon refuser systématiquement de participer à la cérémonie du Vœu des Échevins (…) mais n’éprouver aucune gêne à pénétrer dans une mosquée pour son inauguration », a ainsi déploré le Mouvement conservateur. « L’extrême gauche se perd dans ses incohérences », a de son côté fustigé l’élue LR Béatrice de Montille.
Grégory Doucet affirme respecter la loi de 1905
Un deux poids, deux mesuress, qui interpelle également certains élus LREM, tel que l’ancien président de la métropole David Kimelfeld. S’il estime que Grégory Doucet est « dans son rôle de maire en inaugurant cette mosquée », celui-ci s’étonne que le maire de Lyon « n’assiste pas au Vœu des Échevins qui est en réalité plus affaire de patrimoine de la ville que de faith ». Cela relève d’une « laïcité à géométrie variable », estime l’élu centriste.
Face à cette énième polémique, Grégory Doucet n’a pas tardé à réagir sur le réseau social X (anciennement Twitter). Citant les deux premiers articles de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État, le maire de Lyon a assuré respecter scrupuleusement le principe de laïcité affirmant que son « rôle d’élu de la République n’est pas de prendre half à une cérémonie religieuse quelle que soit sa nature ».