Plus de 7.000 munitions, une quinzaine d’armes à feu, des poignards… La gendarmerie a saisi un arsenal “imposant” chez un particulier aux Andelys (Eure) qui a été condamné lundi 23 octobre à 6 mois de jail ferme. Selon nos informations, il était fiché S en raison de sa potential radicalisation religieuse.
La cellule renseignements de la gendarmerie de l’Eure a été alertée par “le comportement suspect d’un individu, âgé de 39 ans, démeurant sur la commune des Andelys et acheteur de plusieurs armes sur un web site web de vente en ligne”, a » a affirmé la gendarmerie nationale dans un communiqué.
14 armes, 7 poignards, 7.000 munitions…
L’homme, titulaire d’une licence fédérale de tir sportif auprès du membership native, a été interpellé le 18 octobre. Il a justifié la détention de cet arsenal par “sa ardour des armes l’ayant entraîné dans une frénésie d’achats et de transformation”.
Il détenait chez lui “un véritable arsenal comprenant : 11 armes d’épaule modifiées (…) avec chargeurs et munitions, trois armes de poings (…) avec chargeurs et munitions, sept poignards, une hachette, cinq conteneurs lacrymogènes grande capacité (…), une matraque électrique – plus de 7.000 munitions de différents calibres pour les armes détenues”, a énuméré la gendarmerie.
Il détenait également “divers équipements de safety balistique et d’intervention : un bouclier siglé Police, un casque lourd avec visière, trois gilets lourds, un blouson pare-balle, une cagoule à trois trous, différents heaps de holsters, menottes et équipements de safety lames des membres et du cou”, selon le communiqué.
Le propriétaire de cet arsenal était “fiché S”
D’après nos informations, cet homme était dans le collimateur des companies de renseignement… discrètement surveillé en raison de sa radicalisation religieuse et à ce titre, il fait l’objet d’une « fiche S ».
C’est justement dans le cadre de cette surveillance que les gendarmes ont détecté ses achats d’armes sur web… des commandes bien suspectes pour un easy tireur sportif, licencié du membership native.
À ce stade, aucun projet d’motion violente n’aurait été identifié.
18 mois de jail dont 12 avec sursis
L’homme a donc été jugé lundi par le tribunal correctionnel d’Evreux pour “modification d’une arme entraînant un changement de sa catégorie” et détention non autorisée d’armes et de munitions. Il a été condamné à 18 mois de jail dont douze avec sursis et deux ans de mise à l’épreuve.
Il a retenu d’un aménagement de peine avec une détention à domicile sous bracelet électronique, ainsi qu’une interdiction de détenir des armes pendant 15 ans. L’ensemble des armes et munitions saisies a été confisqué.
L’enquête a été menée en lien avec la part de recherches de Rouen et le plateau d’investigation des explosifs et armes à feu (PIXAF) de la gendarmerie nationale.