Georges Colomb a été mis en examen vendredi 17 novembre pour tentative de viol sur un homme majeur. Le parquet de Paris indique que les faits imputés remontent à 2013.
Georges Colomb, déchargé de son workplace d’évêque de La Rochelle depuis juin, a été mis en examen vendredi 17 novembre pour tentative de viol sur un homme majeur. Les faits auraient eu lieu en 2013 a indiqué le parquet de Paris, confirmant une data de Mediapart. L’évêque de 70 ans est placé sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction d’entrer en contact avec la victime et des témoins et de paraître dans certains lieux.
Le 24 mai dernier, une enquête préliminaire avait été ouverte par le parquet de Paris sur « des faits de nature sexuelle » remontant à 2013, à la suite d’un signalement effectué par les Missions étrangères de Paris (MEP), société de vie apostolique. de droit pontifical. Georges Colomb est soupçonné d’avoir tenté de violer un homme âgé de 40 ans au second des faits, selon Mediapart.
Ces faits avaient été révélés le 13 juin par différents médias catholiques comme La Croix, Famille chrétienne et la vie. En 2013, la victime, catholique, séjournait dans une chambre mise gratuitement à sa disposition dans les locaux des prêtres des députés européens dans le VIIe arrondissement de Paris. Au matin des faits, le locataire de la chambre est invité dans l’appartement privé de Georges Colomb, à l’époque supérieure générale des députés européens et anciens missionnaires en Chine. D’une invitation à prendre un café, l’évêque suggest à la victime de la masser avant de la forcer à s’allonger, de lui retirer violemment son pantalon. La Croix écrira que «la description que (la victime) donne ensuite des faits est prone de correspondre à une agression sexuelle».
Déchargé de son bureau en juin
Suite à la parution des articles le mettant en trigger et révélant qu’il était la cible de l’enquête du parquet de Paris, Georges Colomb, devenu évêque de La Rochelle en 2016, avait demandé « sa mise en retrait » auprès du pape François le 14 mai dernier. Le souverain pontife a alors nommé François Jacolin, évêque de Luçon (Vendée), comme administrateur apostolique du diocèse, tandis que Monseigneur Colomb avait gardé le titre d’évêque de La Rochelle et Saintes jusqu’en juin 2023, date à laquelle il a été déchargé de son bureau.
Interrogé par La Croix sur les faits qui lui étaient imputés, Georges Colomb avait alors exprimé «sa stupéfaction et son incompréhension face à ces allégations calomnieuses»et les avaient «vigoureusement» démences.
Gilles Reithinger, évêque auxiliaire de Strasbourg qui avait succédé à Monseigneur Colomb à la tête des députés européens de 2016 à 2021, était cité dans les articles de presse comme ayant été au courant, dès 2013, des accusations d’agression sexuelle qui auraient eu lieu au sein de son establishment. Gilles Reithinger n’avait nié avoir été informé, selon ses propositions à La Croix.
«En réaffirmant sa confiance en la justice, la Conférence des évêques exprime sa sollicitude pour la personne concernée et rappelle la présomption d’innocence à laquelle Monseigneur Colomb a légitimement droit»a réagi ce lundi la Conférence des évêques de France dans un communiqué.