Mamadou Diallo avait été acquitté en première occasion pour le meurtre de Catherine Burgod. Mais le ministère public était persuadé de la culpabilité de l’accusé.
Le Figaro Lyon
Le ministère public était persuadé de la culpabilité de l’accusé. Mamadou Diallo a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Catherine Burgod, le 19 décembre 2008, dans le bureau de poste de Montréal-la-Cluse. L’avocat général, Éric Mazod, avait requis 30 ans.
À l’origine de l’appel après l’acquittement de l’accusé en première occasion il y a 18 mois, il a réfuté le scénario du vol easy retenu à Bourg-en-Bresse. L’accusé, qui comparaissait donc libre à ce second procès, reconnaissait avoir dérobé une liasse coincée dans le monnayeur après avoir découvert le corps. Mais niait le meurtre de la postière depuis toujours, malgré des variations changeantes lors de ses premières auditions. Une model «inopérant» pour l’avocat général. «Je ne crois pas à cette model minimaliste automotive il a beaucoup pensé pour une model aussi easyat-il déclaré lors de son réquisitoire ce mercredi. Il s’est constamment adapté sur certains détails». Soulignant les traces ADN présentent sur les lieux du crime, dont une est mêlée au sang de la postière, le ministère public assène, le doigt accusateur : «Le voleur et le meurtrier ne font qu’un sur cette scène de crime, c’est lui».
En défense, M.e Sylvie Noachovitch a une nouvelle fois martelé l’innocence de son consumer et mise en garde contre l’erreur judiciaire. Elle a souligné «l’absence de cellular» en dépit de la scenario financière délicate de son consumer, d’arme du crime et d’experience incriminé Mamadou Diallo. Ce dernier a en effet été décrit comme n’ayant pas le profil du tueur sanguinaire lardant de 28 coups de couteau le corps de la quadragénaire enceinte. «La justice à l’horreur du videat-elle commencé sa plaidoirie. Bien sûr, il y a un crime atroce, néanmoins il ne faut pas condamner un harmless pour assouvir le chagrin des events civiles.». Celle qui a rappelé avoir défendu Omar Radar s’est une nouvelle fois appliquée à reporter l’accusation sur Gérald Thomassin, ancien acteur devenu marginal vivant en face de la poste, qui fut longtemps le principal suspect. Thomassin représente 90% des 4500 pages du file a révélé l’avocat général, il aura occupé presque autant de place lors de ces six jours de procès en appel.
«Crucifier le mythe Thomassin»
«Je suis absolument convaincue que c’est lui le coupable», a lancé Me Noachovitch, alors que l’enfant horrible du cinéma français césarisé en 1991 a disparu en août 2019. Mort pour son frère Jérôme, il se serait enfui selon la défense, à la veille d’une confrontation avec l’accusé, Mamadou Diallo. «Dans le réquisitoire, il y a 49 pages contre Thomassin. De qui se moque-t-on en piétinant trois procureurs, un juge instructeur, sept ans d’enquête ?a intégré l’avocat de la défense. Monsieur le procureur général, vous êtes devenu l’avocat de Thomassin !».
Le ministère public s’était de son côté échiné à refermer cette piste Thomassin quelques minutes plus tôt. «Il faut crucifier le mythe Thomassin, on n’est pas loin de l’exorcisme, du désenvoûtement», avait-il lancé, soulignant le poids de la rumeur jusque sur la Cour d’assises de l’Ain. «Les jurés comme tout le département ont vécu en permanence avec les amis, le travail, les bistros, les journaux diffusant la thèse du coupable idéal tout désigné, dont même le nom des movies l’accuse. Un coupable grossièrement idéal», at-il tancé.
«Mais une innocence ne se démontre pas en accablant un harmless», avait déclaré Jérôme Thomassin la veille. La partie civile a évoqué une ivresse du file par Thomassin. Leur avocat, M.e Barre s’est notamment élevée contre l’attaque « déplacé» à l’viewers contre l’ex-mari de la postière, Mario A., père de ses enfants, très vite mis hors de trigger par l’enquête. «On cherche à vous mystifier, avec des biais cognitifs. On vous envoie ailleurs et on vous suggest un florilège de possibilité que la vérité soit ailleurs», a plaidé l’avocat général. «Le doute, il faut l’instiller. Le doute, il permet d’acquitter. Allumer des contrefeux médiatiques peut alors servir», a souligné M.e Barre.
«Vous devez acquitter Mamadou»
«Catherine Burgod se trouvait dans une période de sa vie ou tout lui souriait, avait-il rappelé quelques instants plus tôt. Il y avait cette petite fille qu’ils avaient décidé d’avoir ensemble avec son nouveau conjoint. Le jeudi d’après, c’était Noël… Et puis la disaster est arrivée, la mort a été donnée, les effets se sont retrouvés seuls. Le soir, tous ces projets s’étaient envolés.» Les pictures présentées et commentées par la famille de Catherine Burgod en fin de matinée avaient illustré ce bonheur familial. L’viewers n’a pas permis de comprendre remark la mort est arrivée au cours de ces 27 minutes qui séparent son dernier SMS, envoyé à une amie à 8h36, de la découverte du corps par deux shoppers à 9h03. «Il n’y a pas d’espace de temps suffisant pour permettre à une ou plusieurs personnes d’intervenir avant Mamadou Diallo.», a estimé l’avocat général.
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Quant au fameux sac de marque Gilbert trouvé sur place et où a été relevée une hint ADN, Me Barre l’a présenté comme «la clé de lecture du file». «C’est un élément de preuve qui est fondamental», at-il estimé. «Mamadou Diallo n’est pas un coupable par substitution posée à la fin du file, il vient parce qu’une certaine vérité scientifique médico-légale s’est imposée par rapport à la rumeur.», conclut l’avocat général. Un sac qui n’a pas pu appartenir à Mamadou selon Me Noachovitch, qui a demandé aux jurés : «Vous devez acquitter, mon consumer. Vous devez acquitter Mamadou». Ce dernier a pris la parole en dernier pour crier son innocence et sa confiance en la justice. «Je remets ma vie entre vos mains», at-il sobrement déclaré. Le verdict est attendu tard dans la soirée.
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