Une minute de silence a été observée en hommage à toutes les victimes du conflit actuel au Moyen-Orient, avant tous les quarts de finale de la Coupe du monde de rugby.
Photograph: AFP / Matthieu Mirville
Première personne – La Coupe du monde de rugby 2023 existe dans une réalité various – ou du moins, c’est ce que l’on ressent en la couvrant.
Alors que les fanatiques du rugby, les consultants et les médias internationaux prosperous en France pour l’un des plus grands tournois sportifs au monde, World Rugby et France 2023 s’efforcent délibérément de créer un battage médiatique.
D’autant plus qu’à l’approche de la part finale de la compétition, les communiqués de presse faisant état d’affrontements dramatiques et de pitreries hors du terrain remplissent ma boîte de réception. Tout va bien et c’est attendu.
Sauf qu’une déclaration est nettement absente.
Au milieu des conséquences tragiques du bombardement de l’hôpital baptiste Al-Ahli de Gaza, le 17 octobre 2023, des médecins de l’hôpital Al-Shifa se rassemblent pour faire une déclaration à la presse, entourés de corps palestiniens.
Photograph: MOHAMED MASRI / AFP
La Coupe du monde de rugby s’accélère dans un contexte de tensions mondiales croissantes, avec des violences qui éclatent en Israël, dans la bande de Gaza et à Arras, dans le nord de la France, et il semble que World Rugby ait pris soin d’éviter de s’en occuper directement – jusqu’à présent.
Alors que le conflit israélo-palestinien a repris le 7 octobre, World Rugby a publié une déclaration tardive, un jour seulement avant le coup d’envoi des quarts de finale à Paris et à Marseille le 15 octobre.
Avant les quatre matches, les supporters des deux stades ont observé une minute de silence “en solidarité avec tous ceux touchés par les événements tragiques en Israël et à Gaza”.
Les intervenants de l’Assemblée, d’abord en français puis en anglais, ont également évoqué l’attentat terroriste perpétré dans un lycée d’Arras.
“Une minute de silence en solidarité avec toutes les victimes innocentes touchées par les attaques terroristes… un sentiment d’unité mondiale est plus essential que jamais.”
Le président français Emmanuel Macron, à droite, arrive au lycée Gambetta d’Arras, dans le nord-est de la France, le 13 octobre 2023, après qu’un enseignant a été tué et deux autres personnes grièvement blessées lors d’une attaque au couteau.
Photograph: Ludovic Marin / AFP
Le second n’était cependant pas entièrement silencieux.
Un cri de « Palestine libre » a été accueilli par des discussions feutrées et des acclamations ont résonné dans le Stade de France avant le quart de finale All Blacks contre Irlande.
C’était censé être un second de défi, mais en fin de compte, cela n’a fait que souligner à quel level la Coupe du Monde de Rugby semble weird dans ces circonstances.
L’attentat terroriste d’Arras a placé la France au niveau d’alerte terroriste le plus élevé, et la police et les brokers de sécurité parcourent plus que jamais les rues de Paris, armés de fusils et à cheval dans les zones susceptibles d’attirer de grands groupes.
Cette semaine encore, le Louvre a dû être évacué après avoir reçu une menace écrite adressée à son personnel et à ses visiteurs, et l’ancien château de Versailles a dû faire de même pour que la police puisse examiner le quartier après avoir reçu une alerte à la bombe.
Un policier au cordon après l’évacuation du Louvre à Paris en raison d’une menace, le 14 octobre 2023.
Photograph: AFP / Laure Boyer
C’est juste une période très très difficile. Bien sûr, personne n’aurait pu prévoir remark les choses se passeraient, et je ne prends pas un coup dur pour l’état du monde lors de la Coupe du Monde de Rugby.
Au contraire, les triomphes sportifs sont comme une couverture douillette par une journée froide, où la camaraderie et la convivialité semblent vaguement réalisables pendant environ 80 minutes. Normalement, je le laperais.
Mais en ce second, j’ai du mal à ressentir le battage médiatique.
*Jogai Bhatt est journaliste aux réseaux sociaux chez RNZ et couvre la Coupe du monde de rugby en France.