” Non. Je ne parlerai pas. » Le ton est poli mais ferme. Et la parole uncommon. Le lengthy de la route de Saint-Sulpice, ce jeudi 16 novembre, le quartier s’est comme refermé sur lui-même, les volets se sont fermés, les visiophones, presque la norme au fil des maisons, restent muets. Si l’on devait parler d’ascenseur émotionnel, celui-ci aurait des allures de grand huit, tant les voisins des époux Muller, qui ont depuis quatre…
” Non. Je ne parlerai pas. » Le ton est poli mais ferme. Et la parole uncommon. Le lengthy de la route de Saint-Sulpice, ce jeudi 16 novembre, le quartier s’est comme refermé sur lui-même, les volets se sont fermés, les visiophones, presque la norme au fil des maisons, restent muets. Si l’on devait parler d’ascenseur émotionnel, celui-ci aurait des allures de grand huit, tant les voisins des époux Muller, qui résultent depuis quatre ans dans l’incertitude la plus totale, sont passés du relâchement intense à la sidération la plus totale. Au fur et à mesure que s’affinait le portrait, encore anonyme, de l’auteur présume du meurtre sauvage de Sylviane et Jean-Claude Muller, dans la nuit du 14 au 15 décembre 2019s’impose pour eux une évidence.
« Un voisin plutôt attentif aux autres »
Lorsque les infos en continu ont révélé que le quinquagénaire avait repris suite à un divorce, tous ont identifié David Daouphars. L’homme, mis en examen pour assassinats, et qui bénéficiait à ce stade de la présomption d’innocence, vivait face à la maison des époux Muller, de l’autre côté de la rue. « Il n’y a que lui et son ex-femme à avoir vendu en 2022 », soupire Jimmy Giraudel, à propos de l’homme interpellé et incarcéré. « Sur un rappel du mal à y croire. » Le jeune homme revoit encore l’auteur présume du double meurtre venir à leur rencontre pour les prévention qu’ils vendaient la maison. « C’était a priori le bon gars. Un voisin plutôt attentif aux autres. Qui prenait des nouvelles. Tout le monde le connaît. » Pas de obscure. Aucun soupçon.
« Presque protecteur »
Laurent de Launay partage cette stupéfaction. Le maire d’Izon avait accueilli l’annonce de l’interpellation de l’auteur présumé de ce crime atroce comme une libération. Apprendre, en pleine réunion communautaire, qu’il s’agissait d’un voisin l’a interloqué. « Que ce soit un Izonnais, c’est déjà stupéfiant. Que ce soit le voisin en face, qui a vécu là pendant des années avant de déménager, c’est proprement sidérant. » Il n’ose imaginer le choc pour la famille. Mais aussi pour les riverains qu’il doit aller rencontrer. Qui était David Dauphars ? Il ne le sait pas vraiment. « Personne ne le connaît en mairie. Il était inconnu des providers. »
Riverains et élus n’osent imaginer la douleur de Natacha et Margaux, les filles des époux Muller. « Il s’était montré empathique avec tout le monde après le drame, reprend Jimmy Giraudel. Il était présent pour les autres. Presque protecteur. Je crois même qu’il a témoigné à la télévision… »
« Plus jamais pareil »
L’homme a été confondu après presque quatre ans d’enquête grâce à son ADN. Remark peut-on mentir ainsi tout ce temps, s’interroge-t-il. Et remark personne, dans le quartier, n’a-t-il pu le soupçonner ? « Il ne laissait rien paraître. Nous n’étions pas intimes mais les relations étaient tendues, cordiales, de voisin à voisin. J’ai toujours du mal à réaliser. » Tout comme il se demande toujours commente David Daouphars, « grand et mince », a pu venir à bout d’un homme de la carrure de Jean-Claude Muller. « Tout le quartier était soudé, soupire Jimmy Giraudel. Le drame a déjà laissé des cicatrices. Ce ne sera plus jamais pareil. »