Une artère du bois de Vincennes va être transformée en promenade piétonne par la mairie de Paris. Les communes voisines dénoncent une “décision unilatérale”.
La fermeture d’une artère du bois de Vincennes par la mairie de Paris, qui entend la transformer en promenade piétonne, provoque la colère des communes voisines du Val-de-Marne qui dénoncent une décision unilatérale aux effets contre-productifs.
Située au sud du bois de Vincennes, propriété de la ville de Paris mais entourée de communes du Val-de-Marne, la route du Parc est fermée depuis le 31 août selon un arrêté de la mairie de Paris visant à “renforcer la qualité et la tranquillité des espaces naturels et de promenade”.
Et mi-octobre, les travaux de “renaturation de la route” ont débuté, visant à obtenir, selon l’adjoint à la végétalisation Christophe Najdvoski à l’AFP, “3.850m² renaturés, plus 35 arbres et 300 plantes forestières” plantés. Le tout pour un price range de 420.000 euros, précise-t-il.
Un problème signalé sur l’axe voisin
“Quand Paris respire, la banlieue ne peut pas suffoquer”, protestent les communes voisines de Saint-Maurice, Charenton-le-Pont, Joinville-le-Pont, Maisons-Alfort et Saint-Mandé, dans un compte rendu de réunion.
Selon ces communes, toutes dirigées par la droite, la fermeture de cet axe secondaire provoque des « difficultés d’écoulement » et un « engorgement de la voirie » sur l’axe principal voisin qui traverse Saint-Maurice du nord au sud.
Cet “effet pervers” du rapport de trafic “a des conséquences très mauvaises pour les transports en commun”, avec des usagers “qui ont abandonné le bus” depuis la rentrée, affirme le maire LR de Saint-Maurice Igor Semo, contacté par l ‘AFP.
L’élu de droite reproche aussi à la maire de Paris Anne Hidalgo d’avoir décidé cette fermeture définitive en plein été et sans concertation, malgré l’opposition des communes voisines “depuis 2016”. C’est l’année suivante que la mairie de Paris a commencé à fermer cette route, d’abord pour l’opération Paris Respire, les dimanches et jours fériés. Une fermeture provisoire élargie aux vacances scolaires en 2021.
Recours gracieux
Igor Semo lui reproche aussi d’avoir pris cette décision sur la base d’une étude “qui ne porte que sur les vacances scolaires” et ne prend donc “pas en compte la circulation de ce secteur en temps regular”.
Christophe Najdvoski répond que les communes riveraines “sont informées depuis le 15 juin 2021” du projet, qu’elles ont reçu “quatre courriers durant deux ans” et que l’élargissement des fermetures provisoires a répondu à un “souci de progressivité”.
Igor Semo dit avoir “déposé un recours gracieux, qui sera suivi d’un recours contentieux” contre ce projet.