Début septembre, 820 000 élèves de 6e ont passé des évaluations en français et mathématiques, dont nous dévoilons les résultats. Ces assessments ont été mis en place par Jean-Michel Blanquer en 2017. Depuis, des évaluations ont été lancées en CP, CE1, CM1, 4e et 2de.
Remark fonctionnent ces évaluations ?
Les assessments en 6e portent sur la compréhension de l’écrit, avec des questions sur un texte littéraire, de l’orthographe, de la grammaire et du vocabulaire. Un examen de compréhension à l’oral est aussi au menu. En mathématiques, les élèves sont évalués en calcul, géométrie, unités de mesure et résolution de problèmes.
L’objectif est double. Native, pour permettre aux profs de jauger le profil d’une classe et le travail de rattrapage, mais aussi nationwide, puisqu’elles sont un « outil statistique dressant un tableau des capacités des enfants à différents niveaux de leur scolarité » et permettre d’ « adapter les politiques éducatives », décrypte le rectorat d’Amiens. Pour Sophie Vénétitay, ces évaluations « ne résolvent pas le problème des moyens pour faire face aux difficultés ».
Paris en tête
Au cumul des factors, l’académie de Paris arrive largement en tête, en français et en mathématiques, au niveau nationwide. Rating moyen obtenu en anglais : 281,9. Loin devant Versailles, en deuxième place avec 264,2 factors et bien au-dessus de la moyenne nationale (256,7). Même topo en mathématiques, où le rating dans la capitale est de 278,3 factors pour une moyenne nationale à 254,1.
Pour les acteurs du monde de l’éducation, l’explication est sociologique. « Dans ma classe, un quart des élèves ont des cours de soutien à l’année, et la moitié quand on arrive en fin d’année », abonde un prof d’un collège du centre de Paris. Ce que résume Maxime Reppert, du Snalc, un syndicat d’enseignants : « Le rating de Paris témoigne d’abord du fait que la majorité des élèves sont issus de familles aisées, ou en tout cas, pas défavorisées ! »
Mayotte, Lille, Amiens… les lanternes rouges
En file d’attente du peloton, on trouve les DOM-TOM, « des académies où tout va plus mal qu’ailleurs », résume Sophie Vénétitay, secrétaire nationale du Snes-FSU, l’organisation majoritaire chez les profs du second degré. En français par exemple, Mayotte obtient un rating de 189,2, presque cent factors derrière la capitale, loin aussi de la moyenne nationale (256,7). Ça n’est pas mieux en mathématiques, où l’archipel de l’océan indien plafonne à 183 factors.
Dans l’Hexagone, ce sont les académies du nord du pays qui arrivent en dernière place : Amiens en mathématiques (246), à égalité avec Créteil, et Lille en français (249,3). « Je ne suis pas shock, automotive ce sont les territoires qui, en métropole, concentrent le plus de difficultés », word Sophie Vénétitay. D’ailleurs, ces évaluations « sont plus qu’une photographie du niveau des élèves, une photographie des inégalités sociales », ajoute-t-elle.
Du mieux partout (ou presque) depuis 2017
Selon les chiffres du ministère de l’Éducation nationale, tout va mieux depuis 2017 et le début des réformes lancées par Jean-Michel Blanquer, premier hôte de la rue de Grenelle sous Macron. Sur les trente académies surveillées, seule la Guyane, en mathématiques, connaît un recul… très léger (-0,3 %). Pour le reste, les élèves parisiens améliorent leur rating de presque 13 factors en mathématiques et dix en français.
Document à Mayotte qui, en six ans, a bondi de 15,7 factors en mathématiques et 12,7 en français. Remark interpréter ces résultats ? « Il ya, dès les plus petites lessons, du bachotage sur les sujets de ces évaluations. Regular que le niveau là-dessus augmente », tacle Guislaine David, secrétaire nationale du Snuipp-FSU, syndicat principal du premier degré.