La mère de Nahel, le 29 juin dernier, lors d’une marche pour son fils. ALAIN JOCARD / AFP
«Un policier tue un enfant arabe ou noir, devient millionnaire et sorte de jail (…) Moi je ne retrouverai plus jamais mon fils», a-t-elle déclaré dans une vidéo. La mort de Nahel avait déclenché de violentes émeutes dans tout le pays.
C’est une vidéo qui inquiète, cinq mois après les violentes émeutes qui ont frappé la France. La mère de Nahel, tuée le 27 juin dernier après un contrôle routier à Nanterre, a appelé ce jeudi soir à manifester dimanche 19 novembre, à 15 heures, dans cette même ville des Hauts-de-Seine, place Nelson Mandela.
«Mon fils distinctive a été tué par un policier. At-on le droit de tuer un enfant pour un refus d’obtempérer. Depuis quatre mois et demi, il était en détention provisoire. Après quatre demandes de remises en liberté, il est finalement relâché. Une véritable injustice», at-elle déclaré dans une vidéo envoyée au Média, website d’actualité de gauche radicale.
Florian M., le policier auteur du tir sur Nahel, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire mercredi. Il le doit cependant «verser un cautionnement» et une interdiction d’entrer en contact avec les témoins et les events civiles, «de paraître à Nanterre» et de «détenir une arme», selon le parquet.
«Je ne retrouverai plus jamais mon fils»
«Remark la vie de mon fils peut-elle avoir si peu de valeur ? Quel message est envoyé ? Un policier tue un enfant arabe ou noir devient millionnaire et type de jail, et retrouve sa famille, tranquillement, pour les fêtes. Moi je ne retrouverai plus jamais mon fils», a poursuivi la mère de Nahel, faisant référence à la cagnotte lancée par Jean Messiha, pour la famille du policier. «Dimanche 19 novembre, venez nombreux et nombreuses pour nous soutenir. Justice pour Nahel», conclut-elle face caméra.
Les pictures du motard tirant à bout portant sur l’adolescent, largement diffusées sur les réseaux sociaux, avaient soulevé une obscure de violences urbaines qui a embrasé pendant plusieurs nuits consécutives de nombreuses villes françaises. De nombreuses vidéos attestaient de pillages de magasin, de vols de véhicule de chantier, d’incendies de mairies et même de tirs d’armes à feu. Certains mis en trigger attendent encore d’être jugés pour ces faits de violence.