Surveillé par la Route générale de la sécurité intérieure pour ses échanges sur Telegram, Alexandre E. avait été arrêté près de Metz en septembre 2022 et placé en détention provisoire, peu après le signalement d’un ami militaire.
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Le tribunal correctionnel de Paris a été condamné dans la nuit du vendredi 3 au samedi 4 novembre à cinq ans de jail ferme un partisan de l’ultradroite. Alexandre E., un Mosellan de 20 ans, a été déclaré coupable d’“entreprise terroriste individuelle” pour avoir projeté une motion violente. A l’situation d’une viewers à rallonge, la chambre spécialisée dans les affaires de terrorisme lui a également infligé deux ans de suivi socio-judiciaire et une inéligibilité de 25 ans.
Surveillé par la Route générale de la sécurité intérieure pour ses échanges sur Telegram, Alexandre E. avait été arrêté près de Metz en septembre 2022 et placé en détention provisoire, peu après le signalement d’un ami militaire. Celui-ci, qui semblait partager les mêmes idées politiques, s’était inquiété après la disparition dans son régiment d’un fusil d’assaut HK416, alors qu’il connaissait la fascination d’Alexandre E. pour les armes.
Evocation d’une attaque contre une marche des fiertés
Selon ce militaire, le prévenu faisait régulièrement état de sa volonté de commettre une motion violente, évoquant par moments une attaque contre une marche des fiertés LGBT+, à d’autres une mosquée. L’enquête n’a pas permis d’établir un projet précis qu’aurait fomenté Alexandre E., mais le tribunal a estimé que sa volonté de passer à l’acte était caractérisée. Outre sa fréquentation de chaînes Telegram néo-nazies, il se renseignait sur la fabrication d’explosifs, ayant même acquis du matériel et fait des essais, tout en tenant des propositions extrêmement violentes.